English
Français
English
Español
Italiano
| S'identifier | déconnexion
MMSH
CNRS
Aix-Marseille-Université
Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale - Méditerranée
Accueil
Laboratoire
Recherche
Réseaux internationaux
Activités
Publications
Formation
Pierre-Marie Delpu - Membre associé

Pierre-Marie Delpu
Membre associé - professeur agrégé

pmdelpu[at]orange.fr
  • Curriculum Vitae
  • Publications
  • Activités

Discipline

Histoire contemporaine.

Champs de recherche

Agrégé et docteur en histoire, historien des révolutions sud-européennes du XIXe siècle, je suis actuellement membre scientifique de la Casa de Velazquez de Madrid et chercheur associé au laboratoire TELEMMe (CNRS UMR 7303) de la MMSH d'Aix-en-Provence. Mes travaux portent principalement sur les sociétés de la Méditerranée occidentale (Royaume des Deux-Siciles et plus largement États italiens, Espagne, France méridionale). Après avoir consacré ma thèse de doctorat à la construction des milieux libéraux napolitains entre 1815 et la veille de l'Unité italienne, je consacre mes travaux actuels aux cultes rendus en l'honneur des martyrs politiques, en concentrant mon attention sur les temporalités révolutionnaires et post-révolutionnaires. J'accorde un intérêt particulier aux formes "ordinaires" de la politisation et, plus largement, à l'entrée des catégories populaires dans le jeu politique.

Thèmes de recherche: 
- histoire du politique et de la politisation
- histoire des mouvements politiques européens et transnationaux (XIXe siècle)
- histoire du martyre politique en révolution (XIXe siècle)
- histoire de l’Italie et de l’Europe méridionale contemporaines

Cursus

Ancien élève de l'ENS LSH (2008). Agrégé d'histoire (2012). Docteur en histoire contemporaine de l'Université Paris 1 (2017). Membre scientifique de la Casa de Velázquez (2020).

Sujet de thèse

"Politisation et monde libéral dans l'Italie méridionale (1815-1856). Le malgoverno et ses opposants : acteurs et pratiques, dans le royaume des Deux-Siciles", soutenue à l'Université Paris 1 en 2017 devant un jury composé de Sylvie Aprile (Université Paris-Ouest), Renata De Lorenzo (Università Federico II di Napoli), Jean-Philippe Luis (Université Clermont-Auvergne, co-directeur), Gilles Pécout (Ecole Normale Supérieure, directeur), Marta Petrusewicz (City University of New York-Università della Calabria).

Activités d'enseignement

À l'IEP d'Aix-en-Provence (2019-2020)

M1 CM Histoire des mondialisations contemporaines

 

À Aix-Marseille Université (2016-2020)

L1 TD Histoire de la France au XIXe siècle puis Histoire politique de la France 1814-1914

L1 TD Histoire culturelle de la France au XIXe siècle

L1 TD Méthodologie de l'histoire

L1 Cours-TD Histoire et civilisation de l'Europe contemporaine

L2 TD Les mondialisations du XXe siècle, de 1917 à nos jours

L2 Cours-TD Histoire de l'Europe contemporaine

M1 CM Actualité de la recherche (séance d'histoire politique)

M1 MEEF TD Préparation aux épreuves orales du CAPES

Agrégation d'histoire TD Le Moyen-Orient 1876-1980

Agrégation d'histoire TD Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale 1945-1991

Agrégation d'histoire TD Préparation à la leçon hors-programme

Agrégation interne d'histoire-géographie CM Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale 1945-1991

 

Auparavant, j'ai enseigné aux universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Toulouse 2 Jean-Jaurès. J'ai également été professeur dans l'enseignement secondaire (service d'un an en lycée) et membre des jurys de deux concours d'entrée aux IEP (de 2014 à 2019).

Relations/Activités internationales

Séjours scientifiques à l'étranger ; bourses de recherche

- 2020-2021 : membre scientifique de l'École des Hautes Études Hispaniques et Ibériques (Casa de Velázquez, Madrid) pour un contrat postdoctoral d'un an.

- 2014 et 2015 : boursier de l'École française de Rome (trois séjours d'un mois à Naples, Salerne et Cosenza).

- 2013-2016 : boursier du programme Vinci de l'Université franco-italienne (aide à la mobilité internationale, chapitre II du programme 2013, accordée pour une durée de trois ans).

- Septembre 2012 : research affiliate (chercheur invité), Institut Erich Maria Remarque, New York University.

 

Participation à des groupes de recherche internationaux

- Membre, depuis 2018, du projet « To the Barricades. Contesting Power across Europe 1800-1850 », programme de recherche international dirigé par Mark Philp (Warwick).

- Membre, entre 2012 et 2016, du projet « Reimagining Democracy in the Mediterranean », programme de recherche international porté par Mark Philp (Warwick), Eduardo Posada Carbo (Oxford) et Joanna Innes (Somerville College Oxford).

- Participation, entre 2013 et 2016, aux activités du groupe de travail RES-HIST (Réseaux et histoire), piloté par Claire Lemercier (CNRS-IEP Paris), Silvia Marzagalli et Pierre-Yves Beaurepaire (Université de Nice).

- Membre, entre 2011 et 2013, du groupe de travail « Exil » consacré aux exilés italiens dans la Méditerranée au XIXe siècle, piloté par Simon Sarlin (École française de Rome).

 

Comités organisateurs et scientifiques de colloques internationaux

- 31 mai-2 juin 2018 : Coorganisation du colloque international « Les acteurs européens du Printemps des peuples », Universités Paris 1 et Paris 4, Labex EHNE, Société de 1848 et Comité d’histoire parlementaire et politique, sous le haut patronage du Conseil d’État (avec Éric Anceau [Paris 4], Matthieu Brejon de Lavergnée [Paris 4], Delphine Diaz [Reims], Jürgen Finger [Deutsches Historisches Institut], Louis Hincker [Clermont-Ferrand], Arnaud Houte [Paris 4] et Vincent Robert [Paris 1]).

- 9-10 novembre 2017 : Coorganisation du colloque international « Médias, politique et révolution à la fin des années 1860. Les échos de la bataille de Mentana (1867) », Université Paris 1 (avec Vincent Robert [Paris 1] et Arthur Hérisson ([Paris 1]).

- 14-16 octobre 2015 : Coorganisation du colloque international « Le royaume Naples à l’heure française (1806-1815). Revisiter l’histoire du decennio francese », Université Lille 3 (avec Mélanie Traversier [Lille 3] et Igor Moullier [ENS Lyon]).

Responsabilités administratives

- 2020-2022 : membre du conseil d'administration de la Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle.

- 2020 : membre de la commission d'évaluation des candidatures à des bourses scientifiques de l'EHEHI (Casa de Velázquez).

- 2018 et 2019 : membre du jury de l'épreuve écrite d'histoire au concours commun des IEP de province (commission IEP d'Aix-en-Provence).

- 2018 : membre du jury du Prix d'histoire du XIXe siècle (décerné à un mémoire de master 2), remis par la Société d'histoire de 1848 et le Centre d'histoire du XIXe siècle.

- De 2014 à 2018 : membre du jury de l'épreuve écrite d'histoire au concours d'entrée du Collège universitaire de Sciences-po Paris.

Contrats

Responsabilité de revues, sites, associations...

    2019

  • Delpu Pierre-Marie, Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles (1815-1856), École française de Rome, Rome, 2019, 520 pages
  • Delpu Pierre-Marie, «Taddei, Emanuele (1771-1839)», in Istituto della Enciclopedia Italiana (dir.), Dizionario biografico degli Italiani, vol. 94, Treccani, Rome, 2019, p. 620-622, [texte intégral : http://www.treccani.it/enciclopedia/emanuele-taddei_%28Dizionario-Biografico%29/]
  • Delpu Pierre-Marie, «Révolutions, restaurations, nations (Europe, 1814-1871)», in Sébastien Cote, Emmanuelle Picard (dir.), Nations, empires, nationalités de 1789 aux lendemains de la Première Guerre mondiale - 1re, Nathan, Paris, 2019, p. 23-44, [texte intégral : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02185303]
  • 2018

  • Delpu Pierre-Marie, «Dalla missione scientifica al pellegrinaggio politico: il "Viaggio da Napoli al Pizzo" di Mariano D'Ayala (1843)», Viaggiatori. Circolazioni, scambi ed esilio (secoli XII-XX) , n° 3, Associazione culturale Viaggiatori , Naples, 2018, p. 378-400, [texte intégral : http://www.viaggiatorijournal.com/cms/cms_files/20180927011021_mzra.pdf]
  • Delpu Pierre-Marie, «Eroi e martiri. La circolazione delle figure celebri della rivoluzione napoletana nell'Europa liberale, 1820-1825», Rivista Storica Italiana, n° 2/2018, Edizioni Scientifiche Italiane, Naples, 2018, p. 587-614
  • Delpu Pierre-Marie, «Les députés au Parlement National du Royaume des Deux-Siciles (1848) : des acteurs politiques napolitains ou italiens ?», Cahiers de la Méditerranée, n° 96, Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine (CMMC), Université de Nice-Sophia Antipolis, Nice, 2018, p. 137-149
  • Delpu Pierre-Marie, «Introduction. Gouverner Naples à l'époque napoléonienne, une histoire européenne», in Delpu Pierre-Marie, Moullier Igor, Traversier Mélanie (dir.), Le royaume de Naples à l'heure française. Revisiter l'histoire du decennio francese 1806-1815, Presses du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2018, p. 13-28
  • Delpu Pierre-Marie, «Les Napolitains face aux souvenirs d'Empire (1815-1860) : reconstructions mémorielles et mobilisations politiques», in Delpu Pierre-Marie, Moullier Igor, Traversier Mélanie (dir.), Le royaume de Naples à l'heure française. Revisiter l'histoire du decennio francese 1806-1815, Presses du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2018, p. 407-422
  • Delpu Pierre-Marie, Moullier Igor, Traversier Mélanie (dir.), Le royaume de Naples à l'heure française. Revisiter l'histoire du decennio francese 1806-1815, Actes du colloque Le royaume de Naples à l'heure française (1806-1815). Revisiter l'histoire du decennio francese, Presses du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2018, 484 pages
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Laura Fournier-Finocchiaro, Cristina Climaco (dir.), Les exilés politiques espagnols, italiens et portugais en France au XIXe siècle, Paris, L'Harmattan, 2017, dans Viaggiatori. Circolazioni, scambi ed esilio (secoli XII-XX) , n° 2, Associazione culturale Viaggiatori , Naples, 2018, p. 696-698, [texte intégral : http://www.viaggiatorijournal.com/cms/cms_files/20180302123322_tfkb.pdf]
  • 2017

  • Delpu Pierre-Marie, «Patriotisme libéral et nation catholique. Les prêtres libéraux dans la révolution napolitaine de 1820-1821», Studi Storici, n° 58/3, Carocci, Roma, 2017, p. 541-567
  • Delpu Pierre-Marie, «Une religion politique. Les usages des martyrs révolutionnaires dans le royaume des Deux-Siciles (années 1820-années 1850)», Revue d'histoire moderne et contemporaine, n° 64/1, Belin, Paris, 2017, p. 7-31, [texte intégral : https://www-cairn-info.lama.univ-amu.fr/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2017-1-page-7.htm]
  • Delpu Pierre-Marie, «De l’État muratien à l’État bourbon : la transition de l’appareil étatique napolitain sous la Restauration (1815-1830)», in Jean-Claude Caron, Jean-Philippe Luis (dir.), Rien appris, rien oublié ? Les Restaurations dans l'Europe post-napoléonienne (1814-1830), Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2017, p. 37-50
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Frères de sang, frères d'armes, frères ennemis. La fraternité en Italie (1820-1824), études réunies par Catherine Brice, Rome, Ecole française de Rome, 2017, dans Revue d'histoire du XIX° siècle, n° 55, 2017, p. 225-226
  • 2016

  • Delpu Pierre-Marie, «Les répercussions de la campagne de Russie dans le royaume de Naples (1812-1815) : origine ou révélateur d’une crise politique ?», Annales Historiques de la Révolution Française, n° 384, 2, Société des études robespierristes, CNRS, Paris, 2016, p. 131-156
  • 2015

  • Delpu Pierre-Marie, «La prosopographie, une ressource pour l’histoire sociale. Introduction», Hypothèses, n° 18, Ecole Doctorale Univ. Paris I, 2015, p. 263-274, [texte intégral : https://www-cairn-info.lama.univ-amu.fr/revue-hypotheses-2015-1-page-263.htm]
  • Delpu Pierre-Marie, «De l’État muratien à l’État bourbon : la transition de l’appareil étatique napolitain sous la Restauration (1815-1830)», in Jean-Claude Caron, Jean-Philippe Luis (dir.), Rien appris, rien oublié ? Les Restaurations dans l'Europe post-napoléonienne (1814-1830), Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2015, p. 37-50
  • Delpu Pierre-Marie, «De la petite patrie aux sympathies pour Naples ? Le rôle politique du souvenir de Murat dans le Lot sous le Second Empire», in Julien Bouchet, Côme Simien (dir.), Les passeurs d'idées politiques nouvelles "au village", de la Révolution aux années 1930, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2015, p. 253-266
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Elena BACCHIN, Italofilia. Opinione pubblica britannica e Risorgimento italiano 1847-1864, Turin, Carocci, 2014, dans Revue d'histoire du XIX° siècle, n° 51, 2015, p. 224-225, [texte intégral : http://journals.openedition.org/rh19/4970]
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Emmanuel LARROCHE, L’expédition d’Espagne. 1823 : De la guerre selon la Charte, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013, dans Cahiers de la Méditerranée, n° 90, Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine (CMMC), Université de Nice-Sophia Antipolis, Nice, 2015, p. 317-321, [texte intégral : http://cdlm.revues.org/8032]
  • 2014

  • Delpu Pierre-Marie, «Fraternités libérales et insurrections nationales : Naples et l’Espagne, 1820-1821», Revue d'histoire du XIX° siècle, n° 49, 2014, p. 193-211, [texte intégral : http://journals.openedition.org/rh19/4762]
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Renata DE LORENZO, Borbonia felix. Il Regno delle Due Sicilie alla vigilia del crollo, Rome, Salerno editrice, 2013, dans Revue d'histoire du XIX° siècle, n° 48, 2014, p. 209-210, [texte intégral : http://rh19.revues.org/4713]
  • 2013

  • Delpu Pierre-Marie, «Naples dans l’internationale libérale (premier XIXe siècle) : une capitale culturelle ?», in Camillo Faverzani (dir.), PART[H]Enope. Naples et les arts / Napoli e le arti, Peter Lang, Francfort-Berne-Bruxelles, 2013, p. 187-199
  • Delpu Pierre-Marie, compte-rendu de Renata DE LORENZO, Murat, Rome, Salerno editrice, 2011, dans Revue d'histoire du XIX° siècle, n° 46, 2013, p. 198-199, [texte intégral : http://rh19.revues.org/4489]

Participation aux groupes

  • Façons d’être : corps, émotions, récits de soi du Moyen Âge à nos jours, Europe-Méditerranée


Participation aux manifestations locales

Interventions :

  • Martyrologes et panthéons politiques : écrire et commémorer les victimes de la révolution de 1848 (États italiens, Espagne, principautés roumaines)
    Pierre-Marie Delpu (AMU-CNRS, TELEMMe)
    Supports de l'information et pratiques d'écriture en temps de crise (XIXe - XXIe s.) | Wed 10 Apr 19
  • Saintetés politiques et émotions protestataires : les cultes des martyrs révolutionnaires dans le royaume des Deux-Siciles (1848-1860)
    Pierre-Marie Delpu, Docteur, Université Paris 1
    Saintetés politiques et émotions protestataires : les cultes des martyrs révolutionnaires dans le royaume des Deux-Siciles (1848-1860) | Wed 31 Jan 18

Participation aux manifestations externes

  • Thu 20 Jan 22| Journée d'étude
    Les révolutions du XIXe siècle vues des États italiens,
    De la Révolution au siècle des révolutions. À l'aube de la société française contemporaine, Amos Frappa, APHG Lyon, Lyon

  • Sat 04 Sep 21| Colloque
    I martiri liberali, attori e strumento di propaganda delle rivoluzioni del contromondo liberale (Regno delle Due Sicilie, Spagna, Piemonte 1820-1825),
    1820-1823: revolución, reacción, liberalismo en España, Grecia, Portugal e Italia. Coloquio homenaje a Alberto Gil Novales / 1820-1823: rivoluzione, reazione, liberalismo in Spagna, Grecia, Portogallo e Italia. Convegno omaggio ad Alberto Gil Novales, Alfonso Botti, Marco Cipollani, Werner Daum, Renata De Lorenzo, Gérard Dufour, Emilio La Parra Lopez, Pedro Rujula, Vittorio Scotti Douglas, Turin

    La relazione intende illustrare l’emersione di una nuova figura politica nel periodo delle rivoluzioni che interessarono una parte degli Stati dell’Europa mediterranea a partire dal 1820. La forte impronta religiosa delle insurrezioni ottocentesche, destinate a richiamare una grande adesione popolare, agevolò la costruzione e la celebrazione di figure laiche, come quelle dei soldati e più in generale dei patrioti che, grazie alle loro virtù morali e attraverso il loro impegno militare e politico al servizio delle rivoluzioni, trasferirono nella società laica la simbologia religiosa legata al culto dei santi. La sovrapposizione della sfera religiosa a quella laica, mediante l’esaltazione delle gesta dei patrioti, non fu una pratica nuova – il periodo rivoluzionario aveva prodotto, in particolare negli Stati preunitari italiani, diversi martiri politici – ma trovò una sua sistematizzazione a partire dai moti del 1820. Oggetto di celebrazione e supporto alle nuove forme di mobilitazione politica, la figura del martire liberale conobbe altre forme di manifestazione che si tenterà di mettere in risalto mettendo a confronto i casi relativi alla Spagna, al Piemonte e al Regno delle Due Sicilie : si tratta di esperienze politiche emblematiche, accomunate dalle medesime modalità rivoluzionarie e dalle strette relazioni tra i protagonisti delle insurrezioni e gli spazi nei quali essi operano ; aspetti, questi ultimi, che sono stati oggetto di ulteriori studi che hanno percepito l’esistenza di una crisi territoriale che aveva dato sfogo alle realtà politiche locali (M. Isabella). Benché oggetto di evocazioni letterarie frequenti, la nozione di martire non è stata ancora chiaramente formalizzata : il termine designa una sorta di comunità della sofferenza al cui interno convergono esperienze diverse che non necessariamente fanno riferimento alla morte del patriota. La prigione e l’esilio, ad esempio, sono due momenti che possono rientrare nella casistica del martirio politico in quanto espressione del sacrificio patriottico : in altri termini nelle rivoluzioni ottocentesche si afferma la figura del « martire vivente » la cui azione, militare e politica, serve a scatenare emozioni capaci di coinvolgere ampie fasce popolari delle società europee. Destinati ad essere ammirati ed imitati dai loro contemporanei, i martiri politici « viventi » diventano attori e strumento di mobilitazione politica.

                Prendendo in considerazione la comunicazione politica dei regimi rivoluzionari, le fonti di polizia, nonché la produzione scritta dei protagonisti delle insurrezioni ottocentesche, l’intervento vuole sottolineare due aspetti paralleli. Da una parte, il culto dei martiri politici ha avuto delle ripercussioni sulla politicizzazione delle masse, sfruttando il vocabolario, la simbologia e le rappresentazioni proprie della sfera religiosa. I regimi liberali che nascono nei tre Stati, analizzati in questo contributo, si sono infatti ampiamente serviti del culto delle vittime politiche di esperienze rivoluzionarie passate (i condannati a morte dopo la rivoluzione napoletana del 1799, le vittime dell’invasione militare francse in Piemonte, i morti della guerra di Spagna del 1808). E le celebrazioni dei personaggi chiave delle insurrezioni ottocentesche si organizzano a partire da iniziative pubbliche o private che mirano ad esaltare non il singolo, tranne nei casi in cui l’attenzione cade sugli eroi rivoluzionari per i quali viene proposto un culto individuale. Il secondo aspetto su cui si rifletterà riguarda i martiri liberali spagnoli ed italiani del 1820 che, per la recente storiografia, diventano il simbolo delle celebrazioni e delle mobilitazioni politiche s


  • Mon 14 Jun 21| Séminaire
    Para una historia comparativa del martirio político en la Europa del Sur: los cultos de los mártires políticos en España (1848-1856),
    Séminaire MIAS-EHEHI, Antonio Álvarez-Ossorio, Gwladys Bernard, Luis González Fernández, Madrid

    L'intervention propose un bilan d'étape d'une recherche en cours, consacrée aux aux cultes rendus aux martyrs libéraux et révolutionnaires au milieu du XIXe siècle, particulièrement dans l’après-1848 où ils acquièrent une place particulièrement importante dans les dispositifs de politisation de masse. Ce travail voudrait confronter le cas espagnol aux sociétés des États italiens et de France méridionale. Alors que toutes connaissent, depuis les dernières décennies du XVIIIe siècle, un mouvement commun de « naissance de la politique moderne », il s’agit de comprendre le phénomène du martyre comme un outil central de la construction du politique, pour sa capacité à générer des émotions collectives et pour son efficacité pédagogique. Des révoltes du printemps 1848 à la fin du bienio progressiste en 1856, la société espagnole a vu se développer et se systématiser les cultes de martyrs politiques, dans la continuité d’une évolution amorcée au cours des décennies antérieures autour des caídos et des víctimas políticas. Ils relèvent à la fois d’initiatives privées et d’une prise en charge publique de plus en plus fréquente, alors que se formalisent des mémoires publiques aux échelles locale et nationale. Cette pratique est largement tributaire de la conflictualité socio-politique qui traverse tout le XIXe siècle espagnol et se construit principalement autour de l’adhésion ou de l’opposition à la révolution et au libéralisme. En fondant l’étude sur quatre observatoires – Madrid, Saragosse, Bilbao et Grenade – et dans une perspective de comparaison constante avec d’autres sociétés sud-européennes au même moment, il s’agit d’abord de saisir la circulation internationale des modèles de célébration des martyrs, qu’ils relèvent de formes littéraires communes (panthéons, hagiographies et martyrologes politiques) ou de pratiques sociales convergentes. On voudrait ensuite comprendre l’évolution des répertoires commémoratifs en accordant une attention particulière aux rituels, aux acteurs qui les prennent en charge (monde révolutionnaire, autorités municipales et religieuses), à la matérialité des martyrs (usages des corps suppliciés, construction des images publiques). Enfin, on analysera la façon dont cette pratique, alors commune aux libéraux modérés et aux démocrates, se généralise à des cultures politiques en voie de diversification, y compris dans le monde contre-révolutionnaire où elle connaît des prolongements.


  • Mon 14 Jun 21| Journée d'étude
    Introduction,
    Mutations et usages du martyre politique (Europe méridionale, XIXe-XXIe siècles), Pierre-Marie Delpu, Madrid

  • Thu 20 May 21| Colloque
    Autoridades revolucionarias a ras de suelo: líderes locales, reyes del pueblo y mártires políticos (Reino de las Dos Sicilias y España, 1848),
    La política a ras de suelo: politización popular y cotidiana en la Europa contemporánea. Siglos XIX y XX, Óscar Hernández Quero, Álvaro París Martín, Madrid

    La communication se propose d’analyser les processus de création, de reconnaissance et d’affirmation d’autorités populaires, réelles et symboliques, dans le cadre des révoltes et des révolutions que l’Espagne et le Royaume des Deux-Siciles ont connues au cours de l’année 1848. La documentation policière et judiciaire, la presse, la production politique publiée, permettent de reconstituer à la fois les perceptions populaires de l’autorité et la façon dont celles-ci sont envisagées par les pouvoirs centraux comme dissidentes. Pour comprendre comment ces dernières ont participé à l’apprentissage politique des sociétés sud-européennes, on centrera l’analyse sur deux observatoires principaux. Les révoltes survenues en Espagne au printemps 1848, notamment à Madrid, à Barcelone et à Huesca où elles ont particulièrement mobilisé les milieux étudiants, associent l’institution de chefs populaires supposés guider les insurgés avec la célébration de figures de héros et de martyrs, empruntés pour certaines aux conflits antérieurs que l’Espagne a connus depuis le début du XIXe siècle, pour d’autres aux victimes mortes pendant la révolte. Dans le Royaume des Deux-Siciles, l’organisation de la résistance à la monarchie, essentiellement à partir de mai 1848, consacre à la fois l’indépendance autoproclamée d’espaces locaux, particulièrement dans les périphéries méridionales du royaume, et la souveraineté informelle attribuée à des acteurs locaux identifiés comme « rois du bas-peuple » (re del popolo basso). L’une et l’autre de ces expériences voient se développer les cultes de martyrs populaires, empruntés pour une partie d’entre eux aux communautés en révolution. Il s’agit donc de saisir, à travers la double institution d’autorités réelles et symboliques par les acteurs des révoltes et des révolutions, les transferts d’autorité informels qui s’opèrent des États centralisés vers les communautés locales.


  • Thu 13 May 21| Séminaire
    Building and Celebrating Political Martyrs: a transnational political practice (Southern Europe, 19th century),
    Researching Transnational History: Topics, Possibilities, Challenges, Florencia Peyrou, Universidad Autonoma de Madrid, Madrid

  • Wed 10 Mar 21| Séminaire
    Héroes, mártires políticos y santos laicos en la Europa meridional romántica (mediados del siglo XIX),
    La cultura en el siglo del liberalismo, Raquel Sánchez García, Universidad Complutense, Madrid

  • Thu 28 Jan 21| Séminaire
    Los repertorios de los cultos de mártires políticos en revolución (Estados italianos, España, finales de los años 1840),
    Seminario de historia contemporánea Santos Juliá, José Álvarez Junco, José Luis Ledesma, Javier Moreno Luzón, Miguel Martorell, Maria Pilar Mera Costas, Madrid

  • Tue 26 Jan 21| Interview media
    La fabbrica mediatica di un martire liberale: il caso Carlo Poerio (1851-1859),
    Présentation du livre "Carlo Poerio e William Gladstone" dirigé par Anna Poerio Riverso, Casa editrice Rubbettino, Naples

  • Fri 22 Jan 21| Journée d'étude
    The Transnational Community of Revolutionary Martyrs (Southern Europe, 1830-1848),
    Revolutionary Cosmopolitanisms 1815-1848, Camille Creyghton, Maurizio Isabella, University of Utrecht, Utrecht

    Between the two European revolutionary waves of 1830 and 1848, the spreading of socio-political violence lead to an increase in the celebration of political victimes and in the flows of political exiles. Both of these practises constituted tools of politicization, within liberal movements built around convergent demands and which took advantage of transnational circulations. While political exile has been a particular moment of reconfiguring political mobilizations abroad, it contributed to the circulation and the consolidation of political victims’ memories, increasingly considered as martyrs. By building images of suffering political beings, such a process takes from the religious area a tool recognized as pedagogically efficient, being able to embody abstract political ideas. The analysis will lean on two societies where such a practice knew a specific increase in the first half of the 19th century, linked with the building of liberal and democratical movements. The Italian States, first of all, generated massive flows of exiles which used to give rise for a relevant victimary literature, such as the Neapolitan Antonio Gallotti, established in France in the early 1830s, or Giuseppe Mazzini who played the role of an intermediary by spreading in Great Britain the memory of recent Italian martyrs, for instance the Bandiera brothers, executed in 1844. Spain, then, saw from the 1810s massive political migrations towards France and Great Britain. If such a process knew a massive decrease after the liberal transition of 1833, it contributed to the outreach of local martyre experiences, such as the executed Malagan liberals of 1831 or the victims of the first student riots in March and May 1848 in Madrid. The Italian and Spanish communities in Marseilles will be the main observatory to study such practices, compared with other ones in France and Great Britain. Leaning on some well-informed cases (police and justice documentation, memorial literature), we aim to enlighten the repertory of celebrations in favor of revolutionary martyrs in the lands of exile, between elaboration of a literary pantheon devoted to consolidate fragmented national or ideological comunities, staging of commemorations abroad and expressions of political brotherhood towards foreign martyrs.


  • Wed 11 Nov 20| Colloque
    Neapolitan Liberal Mobilizations at the Time of the Congress of Troppau (1820),
    1820-2020 The Congress of Troppau Revisited, Marian Hochel, Slezka Univerzita, Opava

  • Sat 07 Nov 20| Colloque
    "Des saints de premier ordre": la sacralisation des martyrs révolutionnaires (États italiens et Espagne, 1848),
    À quel(s) saint(s) se vouer?, Éric Vial, François Pernot, Université Cergy-Pontoise, La Roche-Guyon

    Dans les premières décennies du XIXe siècle, l’émergence de la politique dite « moderne » dans les sociétés catholiques d’Europe méridionale s’est notamment appuyée sur des outils et des images à fondement religieux, choisis pour leur efficacité pragmatique et pour leur capacité à créer des émotions collectives mobilisatrices. À partir des années 1840, les cultes rendus en l’honneur des martyrs politiques se sont largement développés, par analogie avec les « martyrs de la religion » dont ils reprendraient certaines des caractéristiques morales et émotionnelles. Ils culminent au moment des révoltes et des révolutions du printemps et de l’été 1848, où ils constituent un puissant vecteur de politisation des masses.

    Les sociétés des États italiens et d’Espagne, marquées à des titres divers par les insurrections de 1848, constituent un observatoire privilégié de la construction de ces saintetés laïques. En croisant des hagiographies politiques de plus en plus nombreuses – les martyrologes révolutionnaires se développent dans l’ensemble de ces États à partir de 1848 –, la presse révolutionnaire qui rend compte des célébrations en leur honneur, et les archives policières et judiciaires qui permettent de suivre les hommages rendus dans l’opposition, il s’agit, à partir de quelques cas locaux bien documentés, de reconstituer le processus de sacralisation qui a fait d’acteurs des révolutions, morts ou non, des martyrs politiques. À Naples, le jeune libéral Luigi La Vista les définit dans l’un des premiers martyrologes italiens comme des « saints de premier ordre », destinés à susciter chez leurs contemporains des réactions d’admiration et d’imitation, sur le modèle des exempla auxquels a recouru la religion chrétienne.

    On interrogera ainsi la façon dont les sociétés contemporaines reconnaissent la qualité sacrale de certaines victimes politiques et engagent des procédés d’édification d’abord construits à l’échelle locale, dans plusieurs foyers révolutionnaires particulièrement significatifs (la Calabre et la Toscane dans le cas des États italiens, Madrid et Huesca pour l’Espagne). Les répertoires de la célébration des martyrs politiques feront l’objet d’une attention particulière : ils recourent à un calendrier spécifique appuyé sur les funérailles et les anniversaires, et mobilisent largement le personnel clérical, par exemple à Cosenza et à Pistoia où les festivités investissent les cathédrales et où les chanoines y contribuent notablement. Les usages des corps des martyrs, morts ou vivants, occupent une place centrale dans ces hommages. La littérature mémorielle qui se développe en l’honneur des martyrs constitue des panthéons formés par superposition d’expériences, qui en font parfois des continuateurs de généalogies plus anciennes, ancrées dans des contextes locaux ou nationaux (jacobins de 1799 à Naples et en Toscane, libéraux sacrifiés lors du Triennat libéral de 1820-1823 en Espagne). Au total, c’est le statut de saintetés laïques prêté aux martyrs révolutionnaires que l’on voudrait interroger, pou


  • Thu 30 Apr 20| Interview media
    La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie (1848-1871): regard historiographique,
    Podcast "Brèves de classe", Yohann Chanoir, Nicolas Charles, APHG, Paris

    Mise au point historiographique au sujet d'un thème affiché au nouveau programme d'histoire des classes de Première des séries générales. L'intervention, réalisée sous la forme d'un podcast radiophonique, associe un bilan historiographique, la présentation d'un acteur central du processus étudié et une sélection documentaire soumise aux enseignants du secondaire qui enseignent la question.


  • Tue 07 Apr 20| Séminaire
    Qu'est-ce qu'un martyr politique en temps de guerre? Les mobilisations internationales pour Carlo Poerio (guerre de Crimée et guerre d'indépendance italienne),
    Séminaire De la guerre, Nicolas Badalassi, Walter Bruyère-Ostells, laboratoire CHERPA, Aix-en-Provence

  • Fri 06 Mar 20| Conférence
    Il caso Carlo Poerio (1851-1859). La costruzione di un martire rivoluzionario trasnazionale,
    Conférence donnée à la Società Napoletana di Storia Patria, Renata De Lorenzo, Anna Poerio Riverso, Associazione Culturale Alessandro Poerio, Naples

  • Thu 05 Mar 20| Conférence
    Présentation du livre Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles 1815-1856,
    Présentation d'ouvrage, Istituto Francese di Napoli, Consulat de France à Naples, Naples

    Conférence de présentation de l'ouvrage Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles 1815-1856 (Collection de l'Ecole française de Rome, 2019), suivie d'un débat avec Carmine Pinto (professeur à l'université de Salerne et auteur du livre La guerra per il Mezzogiorno, Laterza, 2019).


  • Thu 28 Nov 19| Journée d'étude
    Les martyrs politiques dans le monde libéral méditerranéen (1820-1848),
    Politisation populaire dans l’Europe méridionale : entre révolution et contre-révolution (1814-1870), Alvaro Paris Martin, Pedro Rujula , Saragosse

  • Tue 26 Nov 19| Colloque
    Mourir en martyr libéral : funérailles et anniversaires des révolutionnaires exécutés (Espagne et États italiens, 1830-1848),
    Mourir en révolutionnaire (XVIIIe-XXe siècle), Michel Biard, Rouen

    Entre 1830 et 1848, une série de révoltes et de révolutions, pour partie intégrées à une dynamique insurrectionnelle européenne, traversent les monarchies ibériques et italiennes. Les répressions dont elles sont l’objet de la part des pouvoirs centraux donnent lieu à des cultes populaires croissants dévolus aux révolutionnaires soumis à des exécutions publiques. La politisation libérale de masse, qui se précise à partir des années 1830, s’est appuyée sur la construction et le souvenir de martyrs populaires libéraux qui ont pris une part active à ces insurrections. À partir de la documentation policière et de la littérature commémorative qui leur est consacrée, on se concentrera sur les funérailles des martyrs et sur les anniversaires des exécutions comme moments de la formation d’un martyrologe libéral destiné à susciter l’identification du peuple et sa mobilisation au service de la cause révolutionnaire. Fondées sur un répertoire d’action commun (services funèbres, processions, cortèges populaires, culte des reliques), elles présentent une forte dilatation temporelle liée aux contextes politiques des États italiens et espagnol, au poids de la surveillance et de la censure, alors que les seules révolutions politiques sont propices à des cérémonies funèbres de grande ampleur à l’image de celle célébrée à Cosenza (Calabre) en 1848 en l’honneur des démocrates fusillés en 1844. La médiatisation dont ces célébrations sont l’objet révèle les dynamiques complexes de la construction des figures de martyrs, objet d’une importante mise en scène littéraire qui les identifie à un système de valeurs fondé sur le sacrifice patriotique. La place du bas-clergé révolutionnaire dans les cultes rendus aux martyrs confirme leur forte orchestration morale et religieuse qui en fait des figures morales destinées à générer des émotions politiques à valeur mobilisatrice, au moment où se constituent, en Espagne comme dans les États italiens, des courants politiques libéraux à dimension nationale. En se demandant comment les morts de la révolution peuvent devenir des martyrs, identifiés à des saintetés laïques et objets d’un culte populaire, on se propose donc de réfléchir à la place des « religions politiques » dans l’Europe méditerranéenne du XIXe siècle.


  • Sat 23 Nov 19| Séminaire
    Revolutionary martyr women in 19th century Southern Europe: the cases of Teresa Confalonieri (1830) and Mariana Pineda (1831),
    Before suffrage: Women and political participation in Europe 1815-1850, Mark Philp, Warwick

  • Sun 13 Oct 19| Table-ronde
    Enseigner les transformations de la nation italienne, XIXe-XXe siècles,
    Rendez-vous de l'histoire de Blois, session pédagogique, Comité pédagogique des RVH de Blois, Blois

    -Problématique en 400 signes espaces compris maximum : À partir des nouveaux programmes des classes de 1ère, on voudrait saisir les évolutions du concept de nation sur le temps long de l’histoire contemporaine en étudiant l’Italie comme pays laboratoire de ces transformations. La nation italienne a en effet été réenvisagée par une historiographie dynamique à la fois comme une réalité culturelle et comme une construction internationalisée. Il s’agit donc d’éclairer l’un des concepts clés du programme de 1ère des séries générales à travers l’évolution d’un État dont la place a été récemment revalorisée.

    -Objectifs en termes de contenus scientifiques : mettre en évidence deux transformations historiographiques principales : la nation comme catégorie historique construite est d’abord envisagée dans ses ressorts culturels et anthropologiques par un nombre croissant de travaux d’historiens, dans la continuité des « communautés imaginées » de Benedict Anderson. Elle est aussi comprise comme une construction internationalisée, inscrite dans des jeux de circulations complexes d’hommes et d’idées qui dépassent les seules relations diplomatiques entre États valorisés par le cadre traditionnel. La dimension transnationale est à ce sujet incontournable pour saisir les apports européens du processus de la construction nationale et les changements que la création du nouvel État italien ont impliqué sur la scène européenne du Second Empire à l’après Première Guerre mondiale.

     

    -Objectifs en termes de démarche pédagogique : Essayer d’envisager les applications à l’enseignement en lycée, dans le contexte de la refonte des programmes de Première. L’ambition est à la fois de s’appuyer sur les évolutions de l’histoire politique, détachées de l’histoire événementielle et institutionnelle, pour comprendre « le » politique de façon plus globale, et éclairer l’un des concepts clés du programme de 1ère des séries générales à travers l’évolution d’un État dont la place a été récemment revalorisée. En croisant des interventions de chercheurs et de professeurs du secondaire, nous voudrions ainsi proposer un parcours diachronique autour de la nation italienne, en suggérant deux prolongements possibles :

    1) Des confrontations avec d’autres constructions nationales au programme de 1ère, sans négliger les rapports avec la France en raison de la place centrale qu’elle présente dans les programmes scolaires.

    2) Elaborer des liens entre le programme du tronc commun et l’enseignement de spécialité, à travers deux thématiques connexes (les frontières, la question du recul des démocraties) que le cas de l’Italie permet d’aborder.


  • Sat 12 Oct 19| Interview media
    L'Italie, "terre des morts" (1852),
    Marathon des images, Rendez-vous de l'histoire de Blois, Catherine Brice, Jean-Marie Génard, Emmanuel Laurentin, Pascal Ory, Blois

  • Sat 12 Oct 19| Table-ronde
    Les révolutions italiennes et le contre-monde libéral (années 1820-années 1840),
    Rendez-vous de l'histoire de Blois, Walter Bruyère-Ostells, Pierre-Marie Delpu, Delphine Diaz, Daria Ermolaeva, Blois

    Entre le Congrès de Vienne de 1814-1815 et la vague révolutionnaire de 1848, les Etats de l'Italie pré-unitaire ont été confrontés à des révolutions récurrentes (1820-1821 et 1830-1831 notamment) qui ont interagi avec un mouvement transnational de contestation de l'ordre monarchique européen que des travaux récents ont réévalué et relu dans une perspective globale. Cet espace d'opposition informel, appuyé sur des réseaux transnationaux, mais dépourvu d'une strcuture de coordination effective, créé par sédimentation d'expériences politiques, regroupe une partie des libéraux européens et peut être qualifié de "contre-monde libéral". Construit à partir d'intenses circulations d'hommes et d'idées, il joue un rôle décisif dans les révolutions italiennes et européennes des années 1820 et 1830.


  • Sat 12 Oct 19| Stand | Salon
    Présentation et signature du livre Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles 1815-1856,
    Salon du livre, RVH Blois, Editions de l'Ecole française de Rome, Richard Figuier, Salon du livre des RVH Blois, Blois

    Signature du livre à partir de 17h45, au Salon du livre des RVH de Blois, sur le stand des éditions des Ecoles françaises à l'étranger


  • Thu 19 Sep 19| Séminaire
    I martiri popolari, attori del Risorgimento meridionale (1848-1860),
    Viva il re/Morte al re! La monarchia delle Due Sicilie tra consenso e delegittimazione (1830-1870) - Cantieri di storia SISSCO, Antonio Buttiglione, Silvia Sonetti, Modène

    La rivoluzione del 1848 costituisce una svolta decisiva nella storia politica del Regno delle Due Sicilie, per l’ampiezza nuova delle mobilitazioni popolari contro la monarchia borbonica e per la crescente diffusione delle tematiche nazionali italiane nella vita politica meridionale. Da questo punto di vista, i massacri perpetrati dalla monarchia borbonica il 15 maggio 1848 sono stati ampiamente commentati per la loro capacità di produrre vittime civili. Subito considerati come espressioni dell’arbitrio della monarchia e del malgoverno tirannico esercitato dai Borbone, hanno dato luogo a numerosi culti destinati a cristallizzare l’opposizione liberale e democratica alla monarchia. Così investite della qualità di martiri, tali vittime si inseriscono in continuità di celebrazioni più antiche in onore di patrioti sacrificati, morti o no, che hanno riguardato dapprima i combattenti per poi aprirsi, dall’inizio degli anni 1840 in poi, agli attori ordinari che hanno partecipato alle insurrezioni o che hanno subito la politica repressiva condotta dai Borbone.

    I culti dei martiri politici si inseriscono negli usi laicizzati e secolarizzati di una nozione religiosa messa al servizio delle strategie di politicizzazione dei rivoluzionari. A partire dalle questioni poste dalla storia della morte politica, dalla storia delle emozioni, dalla storia sociale della politica, lo scopo di questa relazione è di inquadrare i culti dei martiri popolari nelle strategie di mobilitazione di massa dei liberali meridionali dalla primavera 1848 in poi. Essi costituiscono un punto di riferimento dello spazio politico dei liberali, allorchè la svolta repressiva della monarchia borbonica ha condotto al ripiegamento delle mobilitazioni rivoluzionarie in una parte delle periferie del regno e hanno dato maggiore visibilità alle forme più radicali della protesta. Quando si sviluppa la repressione dall’estate 1848, le carcerazioni, gli esili, le fucilazioni sottraggono la maggior parte dei suoi capi al movimento liberale, che cerca di ricostruisi intorno al ricordo dei martiri sacrificati. Sulla base delle fonti di polizia e di giustizia, nonché della propaganda liberale, edita o no, si vogliono analizzare i repertori della protesta utilizzati in questi culti mobilitanti, tra valorizzazioni spontanee durante prediche politiche che chiamano alla crociata contro il tiranno, invocazioni negli episodi della dissidenza armata dell’estate 1848 e celebrazioni letterarie più costruite che fanno di questi martiri delle incarnazioni dell’esperienza rivoluzionaria del 1848. Lungi da limitarsi alla rivoluzione del Quarantotto, il martirologio popolare meridionale si nutre di altre esperienze, tra cui la fucilazione del regicida Agesilao Milano nel 1856 o la repressione delle rivolte locali delle province di Salerno e di Cosenza nel 1857. Dal 1848 all’integrazione del Regno all’Italia unita nel 1860, si vuole dunque delineare le continuità e le rotture su cui si sono fondati i culti dei martiri.


  • Wed 10 Jul 19| Colloque
    Le Royaume de Naples à l’épreuve de 1815 : continuité et reconfigurations des oppositions populaires aux monarchies,
    The One Hundred Days in One Hundred Hours, Seventeenth International Napoleonic Congress, Romain Buclon, David J. Markham, Grenoble

    La communication se propose d’explorer la situation du Royaume de Naples, soumis au moment des Cent-Jours à une transition politique importante, effectuée en moins de deux mois, qui voit s’effondrer le régime de Joachim Murat et se rétablir l’autorité de la monarchie bourbonienne, alors réfugiée en Sicile depuis la conquête du Mezzogiorno continental par les armées napoléoniennes en 1806. Alors que cette évolution incertaine fait l’objet d’observations régulières de la part de contemporains européens, qui posent la question de la légitimité des deux régimes qui se succèdent, dans un contexte international dominé par les développements du Congrès de Vienne, on se propose d’analyser cette transition d’autorité au prisme des oppositions populaires dont elle a été l’objet. Bien documentées dans les sources de police, en particulier dans les provinces les plus périphériques, elles montrent les attitudes politiques contrastées de l’opposition patriotique aux deux monarchies qui se sont succédées. Contre la propagande italienne de Joachim Murat, destinée à renforcer son autorité vacillante sur le royaume, les provinces méridionales voient se développer des projets patriotiques, des proclamations de l’indépendance de l’Italie, des appels au soulèvement pour des raisons fiscales qui cristallisent les refus populaires de ce régime. La documentation policière et les écrits personnels des patriotes s’accordent à montrer la place décisive occupée par les sociétés secrètes démocratiques dans ces oppositions, qui profitent de relais importants établis auprès de fonctionnaires de l’administration royale. À partir du cas des provinces des Calabres, soumises à un dispositif renforcé de maintien de l’ordre pendant les neuf années du decennio francese, on montrera que les acteurs de l’opposition à Murat ont été parmi les premiers protagonistes des résistances à la Restauration des Bourbons en mai 1815. En mettant en évidence ces continuités, renforcées par la délégitimation des deux souverains, ramenés à une notion politique italienne classique, le malgoverno, on voudrait illustrer les stratégies de politisation mises en œuvre par les oppositions patriotiques aux monarchies dans un contexte de transition d’autorité.


  • Wed 26 Jun 19| Interview media
    Intervention dans le podcast "Paroles d'histoire": Révolutions et nations au XIXe siècle 1815-1871,
    Paroles d'histoire, André Loez, Paris

    L'intervention s'articule en deux temps

    - En lien avec les nouveaux programmes de Première (rentrée 2019), présentation des principaux renouvellements historiographiques en lien avec la question des révolutions et des nations dans la première moitié du XIXe siècle, au titre de ma participation à l'ouvrage Nations, empires, nationalités, de 1789 aux lendemains de la Première guerre mondiale. 8 historiennes et historiens présentent les sujets du nouveau programme (dir. S. Cote, E. Picard, éditions Nathan, parution juillet 2019)

    - Présentation de mon livre paru en avril 2019, Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles 1815-1856, Rome, Collection de l'Ecole française de Rome, 2019.


  • Thu 06 Jun 19| Colloque
    Les prêtres libéraux, acteurs du culte des martyrs révolutionnaires (Italie, années 1840-années 1860),
    De la parole du prédicateur au discours politique, Vincent Flauraud, Ludovic Viallet, Clermont-Ferrand

    Au milieu du XIXe siècle, les cultes des martyrs révolutionnaires ont constitué l’un des plus puissants outils de la politisation libérale dans la plupart des États italiens préunitaires. Ils reposent sur des usages renouvelés de la religion comme outil de politisation de masse, qui a fourni aux acteurs de la révolution des notions, des images, des langages qui, sous une forme laïcisée, ont facilité la mobilisation de masse, en particulier dans les rangs des démocrates. Ce transfert du religieux au politique a permis la célébration d’acteurs locaux de la révolution exposés à des souffrances ou morts en raison de leur mobilisation politique. On se propose ici d’étudier du point de vue de ses acteurs un processus déjà bien connu dans ses aspects rhétoriques et littéraires, alors qu’il est l’un des principaux supports discursifs de la nation culturelle italienne. Le rôle des prêtres dits « libéraux », au sens où ils ont défendu contre les autorités monarchiques les revendications des libertés politiques et économiques, a de ce point de vue été déterminant, révélé à la fois par les très nombreuses sources policières et judiciaires et, dans certains États, par les quelques sermons publiés dont on dispose, en particulier au moment de la révolution de 1848 (État pontifical et Toscane). Bien que faiblement représentés parmi les effectifs globaux du bas-clergé, ils ont contribué de façon décisive à l’élargissement de la base sociale des révolutions.

    Les cultes rendus aux martyrs révolutionnaires constituent l’un des aspects principaux des sermons politiques donnés par les prêtres libéraux italiens à partir des années 1840. Ils s’appuient sur l’investissement d’images et de notions religieuses laïcisées, dont la figure du martyr, rattachée à l’histoire des premiers temps du christianisme, constitue l’un des élémentrs principaux. Les récits du martyre politique, appuyés sur les évocations de la souffrance et du sang, s’inscrivent donc dans un répertoire d’action plus vaste, qui s’articule autour de la fonction de prédicateurs occupée par les prêtres. Si la pratique a été commune, les sources policières et judiciaires mettent en évidence la variété des lieux et des situations investies par la parole sacerdotale, qui alterne le plus souvent entre la messe dominicale et la prédication itinérante, en particulier dans le Royaume des Deux-Siciles. Ces ressorts de l’action sacerdotale, empruntés aux pratiques professionnelles des prêtres, constituent des éléments de permanence qui dépassent les seuls épisodes révolutionnaires de 1848 et de 1860. Des formes d’action politique s’y ajoutent, quoique de façon plus limitée, qui s’articulent autour de la volonté de venger les martyrs populaires dont les prêtres assurent le culte. L’encadrement de phénomènes de contestation de masse, particulièrement en 1848, les outrages aux autorités établies (les cas sont nombreux de prêtres détruisant des statues des souverains légitimes pour venger leurs compatriotes sacrifiés) en sont les signes les plus courants. Ils montrent comment les discours des prêtres font des valeurs chrétiennes des outils de légitimation de l&rs


  • Thu 07 Mar 19| Interview media
    Révolutions et vie politique dans l'Italie du Sud au XIXe siècle,
    Mare Nostrum, Radio Zinzine, Raymond Follin, Aix-en-Provence

    Emission autour des ouvrages Le Royaume de Naples à l'heure française. Revisiter l'histoire du decennio francese 1806-1815 (Septentrion, 2018, codirigé avec Igor Moullier et Mélanie Traversier) et Un autre Risorgimento. La formation du monde libéral dans le Royaume des Deux-Siciles 1815-1856 (Ecole française de Rome, 2019).

    Diffusion le jeudi 7 mars 2019 à 12h30, rediffusion le samedi 9 mars à 15h, le samedi 16 mars à 19h et minuit, le dimanche 17 mars à 7h.


  • Fri 16 Nov 18| Colloque
    Gli attentati popolari al Borbone : iconoclastia e progettualità tirannicidia (Regno delle Due Sicilie, 1848-1860),
    Las monarquias de la Europa meridional y los desafios de la modernidad, Renata De Lorenzo, Rosa Ana Gutierrez Lloret, Naples

  • Sat 13 Oct 18| Stand | Salon
    Présentation du livre Le Royaume de Naples à l'heure française. Revisiter l'histoire du decennio francese (1806-1815),
    Salon du livre, RVH Blois, Presses du Septentrion, Blois

  • Thu 28 Jun 18| Colloque
    L'homme catholique et les révolutions : un aspect de la politisation de masse dans le royaume des Deux-Siciles (1820-1821 et 1848),
    Politique, religion et genre dans l'Europe méditerranéenne (1820-1930 environ), Alexandre Dupont, Darina Martykanova, Madrid

    Dans la première moitié du XIXe siècle, le royaume des Deux-Siciles a vu se développer les usages politiques de la religiosité populaire. Alors qu’ils relevaient au départ du répertoire des contre-révolutionnaires, qui en ont fait un instrument de la répression de la révolution de 1799, ils ont par la suite investi les milieux de la révolution, essentiellement dans les provinces, pour structurer l’opposition à la monarchie des Bourbons. Ainsi devenus l’un des principaux vecteurs de la mobilisation du peuple, les usages de la religion ont encouragé l’accroissement de la participation politique du peuple à partir de la révolution de 1848. On voudrait se demander comment ce processus a reposé sur la construction de « masculinités catholiques », à des fins de mobilisation de masse, à la suite des questionnements posés par une partie de l’historiographie récente du fait religieux. À partir des deux révolutions que la société méridionale a connues, en 1820-1821 et 1848, on montrera que ce phénomène s’est appuyé sur la place massive qu’a prise le bas-clergé dans l’espace social de la révolution. Les liens qu’il a établis avec les sociétés secrètes libérales à partir des années 1810, puis avec le démocratisme dans les années 1830 y ont contribué, alors qu’ils jouaient un rôle décisif d’intermédiaires politiques lié à leur rôle d’autorités morales auprès des communautés locales. On montrera ensuite la fonction d’encadrement des sociabilités chrétiennes dans les révolutions, ce dont la Società Evangelica de l’archiprêtre Domenico Angherà, développée dans les Calabres dans les années 1840, a été l’un des exemples les plus emblématiques. On analysera enfin le rôle des acteurs religieux dans la construction de masculinités guerrières parmi les opposants aux Bourbons. Lorsque le régime révolutionnaire a connu un tournant conservateur à l’été 1848, les prêtres ont été nombreux à encourager la prise d’armes contre le roi, à la fois par les subventions données à certains révolutionnaires et par la diffusion d’un discours vengeur qui a appelé à la mobilisation armée (croisade contre les tyrans, expiation du martyre de patriotes locaux). L’analyse portera particulièrement sur deux espaces périphériques du royaume (Principat Citérieur et Calabres), ceux où le phénomène a pris l’ampleur la plus significative.


  • Wed 06 Jun 18| Journée d'étude
    La parole des prêtres, un outil de politisation révolutionnaire (royaume des Deux-Siciles, 1820-1848),
    Rhétorique révolutionnaire et politisation : de la fin du siècle des Lumières au Printemps des peuples, Sophie-Anne Leterrier, Olivier Tort, Arras

    Dans la première moitié du XIXe siècle, la religion a constitué l’une des principales voies de la politisation libérale et révolutionnaire dans le royaume des Deux-Siciles. Alors qu’elle relevait plutôt, à la fin du XVIIIe siècle, du répertoire d’action des contre-révolutionnaires, elle a progressivement été investie par les milieux de la révolution qui y ont vu un outil capable de fédérer et de canaliser l’opposition politique aux Bourbons. La participation des prêtres aux révoltes et aux révolutions que le royaume a connues entre 1820 et 1848 en est l’une des manifestations principales. Elle est passée par la mobilisation dans le cadre des sociétés libérales et démocratiques, parfois par la prise d’armes, plus souvent par le recours à des prédications et à des offices politisés, qui montrent l’investissement de pratiques ordinaires pour les besoins de la politisation. Il n’existe pas, à la différence de l’Espagne de la même époque, de sermons politiques publiés, mais les sources policières et judiciaires d’une part et les tracts publiés pendant les révolutions d’autre part permettent de restituer le processus de politisation à l’œuvre. Ils montrent comment, particulièrement dans les provinces du royaume, la place politique occupée par les prêtres révolutionnaires est d’abord venue de leur fonction d’enseignants, à travers une pédagogie patriotique qui recourt à l’oralité et utilise les dialectes alors pratiqués dans la société du royaume. Les discours des prêtres, d’abord centrés autour de la constitution à donner au royaume, se diversifient dans les années 1840. Alors qu’ils deviennent un outil de la politisation révolutionnaire de masse, en particulier dans les Calabres, ils recourent à plus large échelle aux émotions politiques populaires (identification aux martyrs populaires locaux, appels à la vengeance et à la croisade contre les Bourbons). La formation d’une partie du clergé dans des écoles d’éloquence napolitaines et notamment celle de Basilio Puoti, dans les années 1830 et 1840, a fortement contribué à ce processus.


  • Sat 02 Jun 18| Colloque
    Des passeurs locaux de la révolution : les prêtres libéraux du royaume des Deux-Siciles (1847-1849),
    Colloque Les acteurs européens du Printemps des peuples, Eric Anceau, Matthieu Brejon de Lavergnée, Pierre-Marie Delpu, Delphine Diaz, Jürgen Finger, Louis Hincker, Arnaud Houte, Vincent Robert, Paris

    La communication voudrait éclairer le double rôle du bas-clergé libéral dans la révolution napolitaine de 1848, à la fois médiateurs spirituels et intermédiaires de la révolution. Cette politisation n’est pas nouvelle : elle s’est déjà manifestée au cours des insurrections antérieures connues par le royaume (1799 et 1820-1821) ; d’autre part, les prêtres libéraux ont constitué des soutiens actifs de la Charbonnerie dans les premières décennies du XIXe siècle. Mais leur présence aux côtés des insurgés ordinaires s’est intensifiée, en particulier dans les périphéries du royaume, au point qu’ils ont constitué des acteurs décisifs de la révolution et ont largement contribué à son succès au sein des communautés locales. Ce rôle, que les sources policières et judiciaires napolitaines et provinciales permettent de retracer, a profité d’un contexte italien favorable, qu’il s’agisse de la diffusion des théories néoguelfes de Vincenzo Gioberti, largement diffusées dans le royaume des Deux-Siciles, ou du soutien du nouveau pape Pie IX au mouvement libéral et national italien depuis son élection au pontificat en 1846. La place des prêtres parmi les notabilités locales, les liens familiaux qui les unissent parfois aux chefs de la révolution (P. Pellicano ou D. Angherà pour la province de Reggio) les ont placés au centre des réseaux révolutionnaires très souvent construits à l’échelle du quartier, du village ou de la vallée. Ils constituent ainsi des médiateurs importants de l’opposition aux Bourbons de Naples, faisant valoir les revendications des acteurs locaux, en particulier les très nombreuses oppositions au gouvernement centralisé des Bourbons, identifié au malgoverno. Les trois provinces des Calabres en offrent les exemples les plus significatifs, à travers l’implication d’une partie du bas-clergé dans le mouvement de revendication de la souveraineté populaire sur les terres communes (revindica), qui connaît l’un de ses temps forts entre avril et juin 1848. Dès lors, la variété du répertoire d’action des prêtres libéraux devra être interrogée, entre justification de la monarchie constitutionnelle de 1848 au nom du devoir d’obéissance des chrétiens aux autorités politiques établies et participation aux pratiques politiques de la dissidence. La récupération d’éléments religieux au service de l’action politique en est représentative, à travers la multiplication des prêches politiques, la contribution au culte des martyrs révolutionnaires ou encore les appels à la croisade contre les tyrans. C’est donc la place des prêtres dans l’élaboration de la religion politique libérale méridionale, considérée comme un élément décisif de la politisation révolutionnaire, que la communication étudiera.


  • Wed 30 May 18| Colloque
    Dissidence et police populaire en révolution : comment juger le tyran ? (royaume des Deux-Siciles, 1848),
    La participation populaire au maintien de l'ordre public en Europe (XVIIIe-XXe siècles), Emmanuel Bellanger, Antoine Renglet, Louvain-la-Neuve

    La révolution de 1848 a connu une croissance significative de la participation politique populaire dans le royaume des Deux-Siciles, qui a dépassé le seul cadre légal de la souveraineté nationale permise par la constitution de février 1848. On voudrait en éclairer ici un aspect, l’investissement du champ judiciaire par les acteurs ordinaires, bien documenté dans les fonds des procès politiques qui ont accompagné la répression de la révolution. Ils montrent qu’à l’été 1848, dans un contexte de résistance d’une partie des provinces méridionales face à la restauration de l’autorité monarchique, les pratiques de justice populaire informelle ont connu un développement considérable, autour de la nécessité de juger une monarchie centrale considérée tyrannique. Les oppositions à cette dernière, qui s’inscrivent dans les provinces du royaume dans le cadre de mouvements de protestation collective à plus grande échelle, montrent l’investissement de la justice par des acteurs ordinaires. Celui-ci s’appuie sur un répertoire d’action varié (procès informels, destruction ritualisée de statues du roi et d’emblèmes de la monarchie, attentats contre des représentants de l’autorité centrale) qui recourt aux registres traditionnels de la révolte et s’ancre largement dans les « économies morales » populaires. Le registre religieux et la volonté de venger les martyrs populaires locaux, sacrifiés par la monarchie en 1844, 1847 et 1848 pour les besoins de l’ordre public, y sont permanents. Souvent ritualisées et prises en charge par des acteurs de la dissidence globalement apparentés aux élites locales, ces pratiques s’insèrent dans la construction de communautés politiques locales dissidentes et autonomes. Elles traduisent l’appropriation des rituels et des codes de la souveraineté politique par les acteurs ordinaires, et s’inscrivent dans un mouvement plus large de transition vers la politique moderne. Les trois provinces de Calabre, les mieux couvertes par la documentation, constitueront le terrain principal de l’étude.


  • Tue 22 May 18| Colloque
    I martiri popolari della rivoluzione. Inventare, celebrare, vindicare (regno delle Due Sicilie, 1840-1860),
    Ottocento italiano. Nuove prospettive di storia culturale e politica, Gian Luca Fruci, Carmine Pinto, Salerne

  • Thu 09 Nov 17| Colloque
    Deuil collectif et mobilisation nationale. La fabrique des martyrs de Mentana (1867-années 1880),
    Médias, politique et révolution à la fin des années 1860. Les échos de la bataille de Mentana, Pierre-Marie Delpu, Arthur Hérisson, Vincent Robert, Paris

    La communication voudrait éclairer les usages des martyrs de la bataille de Mentana de 1867 dans les processus de politisation nationale, sur le temps moyen de la fin du XIXe siècle. L’événement a été très tôt perçu comme traumatique par les partisans de l’Italie qui achevait alors sa construction nationale, expliquant la mise en œuvre précoce de mécanismes de deuil collectif dans la plupart des grandes villes italiennes et la volonté quasi-immédiate d’acteurs de la société politique d’en organiser l’expression, autour de projets de monuments funéraires, formulés un mois après la bataille. Les années 1870, période pour laquelle la documentation est la plus nombreuse, montrent la diversité et la diffusion des pratiques du deuil, largement amplifiées par une très riche littérature mémorielle qui s’appuie sur les formes antérieures du martyrologe, qui se sont mises en place dans l’Italie du premier XIXe siècle. L’exaltation du rôle d’acteurs politiques ordinaires dans la bataille a un rôle de politisation décisif, autour de la mémoire de « citoyens italiens » présentés comme les victimes d’un massacre perpétré par les forces de la réaction, qu’ils aient été morts ou blessés pendant la bataille. Ils ont ainsi constitué des martyrs intégrés au panthéon national italien alors en formation. Les assimilations sont fréquentes avec la nuit de la Saint-Barthélémy de 1572 et avec les massacres sanfédistes de 1799, pour justifier et légitimer le combat national italien contre l’alliance du pontificat et d’une puissance étrangère. À partir des correspondances des administrateurs, des très nombreuses brochures mémorielles et des listes de souscription pour l’érection des monuments funéraires, on restituera les mécanismes politiques et sociaux du deuil collectif, entre commémorations localistes appelant à venger les martyrs et volonté d’intégration nationale à l’échelle de l’Italie. Ces processus, qu’on analysera dans le cas des martyrs pro-italiens et garibaldiens, se retrouvent du côté contre-révolutionnaire, alors que l’événement a été perçu dans la société italienne de l’époque comme une crise politique d’une ampleur considérable.


  • Fri 20 Oct 17| Colloque
    Subaltern Martyrs and Liberal Politics : Knowledge Transmission and Politicization (Kingdom of the Two-Sicilies, 1848-1860),
    Subaltern Political Knowledges (18th-20th century), Marnix Beyen, Karen Lauwers, Anvers

    Relying on a microhistorical approach, the paper aims to reconstitute the way liberal martyrs were used in the political practises of ordinary stakeholders, as the Kingdom of the Two Sicilies became increasingly integrated to the dynamic process of Italian nation-building and was about to enter political modernity. The case of the three Calabrian provinces, on the southern periphery of the kingdom, enables us to study the uses of martyrdom in ordinary politicisation. Martyrs have early long been an object of knowledge, from the point of view for the local martyrological tradition which was transmitted orally to 19th century Calabrians. Such a process explains why popular riots used to make systematic reference to local martyrs, either be they recent victims of Bourbon absolutism or past stakeholders of the local fight for political liberty, such as the Calabrian philosophers Tommaso Campanella and Bernardino Telesio. Judiciary sources enable us to give some sense of such processes, particularly in the province of Cosenza where political trials were quite numerous. They show just how central the knowledge of local martyrology was in shaping the sense of identity of local political stakeholders, and the great part it played in the insurgents’ motivations. The local press sheds light on the processes of memorial transmission : the most relevant Calabrian liberal paper, Il Calabrese, got a regular column dealing with local ethnography in the 1840s, and explained the role of « village scientists » in the oral spreading of local culture. Ordinary social occasions, among which evening gatherings, were particularly important, in very compartmentalized societies built around the social space of the village or the valley. From then on, the figures of liberal martyrs were used to back up the demands for local political liberty against the centralized absolutist Bourbon state. While the contestations of power were increasingly challenged in the 1850s, they called for a wider array of martyrs : the way the young Calabrian soldate Agesilao Milano, preparing an attack on King Ferdinand II in 1856, used the heroic images of contemporary European martyrs illustrates this. Despite this broadened scope, the uses of martyrs progressively changed in nature in the 1850s, as they were at the same time integrated to the official memory of the Risorgimento and became the object of a more formalized knowledge, based on the production of a history claiming to be scientific, as well as on political statistics.


  • Thu 15 Jun 17| Colloque
    Il lutto delle vittime della guerra civile. Culto dei martiri liberali e politicizzazione nel Regno delle Due Sicilie (primo Ottocento),
    Krieg und Frieden in der neuesten Geschichte Italiens, Gabriele B. Clemens, Jens Späth, Saarbrücken

    Il contributo si rivolge alle forme del lutto politico sviluppate dai liberali del Regno delle Due Sicilie, dall’inizio Ottocento all’integrazione del regno meridionale nell’Italia unita. Le strategie della politicizzazione si sono appoggiate sulla comemmorazione delle vittime della tirannia borbonica, in un periodo rivalutato dalla storiografia come una guerra civile permanente che ha opposto i fautori della libertà politica ai loro avversari (C. Pinto, 2013). In seguito alle prime celebrazioni letterarie delle vittime civili degli scontri della rivoluzione del 1799, descritti dai patrioti meridionali come traumatici, si sono sviluppati negli anni 1840 riferimenti molto più numerose al martirio politico, identificato all’etica di virtù che rivendicano allora i liberali sulle orme dei patrioti del fine Settecento. Tali riferimenti hanno condotto a commemorazioni ritualizzate del ruolo dell’azione dei martiri politici nelle rivoluzioni dell’Ottocento, principalmente costruite su scala locale, perchè hanno costituito uno strumento di identificazione delle popolazioni locali a vittime venute dallo spazio politico quotidiano. Questi attori ordinari costituiscono così incarnazioni nuove del politico, la di cui rilevanza si è cresciuta nella rivoluzione del 1848. Appoggiandoci sul caso delle tre provincie calabrese, le meglio documentate (archivi provinciali e napoletani di polizia e di giustizia, brosciure, fogli volanti), il contributo descriverà la diversità delle forme della celebrazione, che sono testimone del trasferimento del modello religioso del martirologio nell’ordine politico. Si è così sviluppata una memoria locale della rivoluzione, nutrita dalle esperienze successive del martirio politico e ancora arricchita dalle vittime della repressione dei moti meridionali del 1848. In provincia di Cosenza, il movimento radicale di protesta per la sovranità locale (rivindica) utilizza la memoria dei martiri a scopo di legitimazione, chiamando a vendicargli. Il fallimento della rivoluzione meridionale del 1848 e il ricupero del Risorgimento dal regno di Piemonte è origine di usi nuovi. Quando le élite piemontesi sviluppano un discorso negativo sull’arretratezza del Mezzogiorno, si rinnovano dai patrioti meridionali – per una gran parte esiliati a Torino – le iniziative letterarie di promozione dei martiri napoletani, ormai sistematicamente presentati come attori rilevanti della costruzione nazionale italiana. Lo studio si appoggierà su alcuni dei riferimenti più significativi (Giuseppe Massari, Mariano D’Ayala) e evidenzierà l’utilizzazione della celebrazione dei martiri nella valorizzazione delle iniziative meridionali nel Risorgimento in costruzione.


  • Thu 01 Jun 17| Colloque
    Les "rois du bas peuple". Acteurs ordinaires et transitions politiques (Royaume des Deux-Siciles, 1820-1860),
    3èmes Rendez-vous méditerranéens de Porticcio : Les transitions politiques en Méditerranée, Pierre Allorant, Alexandre Borrell, Jean Garrigues, Porticcio

    La communication voudrait proposer une lecture des transitions de régime dans le royaume des Deux-Siciles, sur le temps long du premier XIXe siècle (révolutions de 1820-1821, de 1848 et intégration au royaume d’Italie en 1860). À la suite d’une partie de l’historiographie récente, on se propose de déplacer l’approche vers les modes de politisation qu’on qualifie désormais d’informels, en analysant le rôle et les stratégies d’acteurs ordinaires, bien documentés dans les sources policières et judiciaires, notamment pour les provinces les plus périphériques (Pouilles, Calabre et province de Salerne). On montrera ainsi comment une partie de la société méridionale a cherché à traduire les transitions politiques dans les pratiques courantes. On examinera ainsi des pratiques telles que la destruction des effigies de la royauté, les célébrations des martyrs tués par les armées du roi ou la mise en place de systèmes alternatifs de prélèvement de l’impôt, substitués à la fiscalité centralisée que contestait alors une partie de la société du royaume. Ces rituels et ces pratiques supposent l’implication, à des degrés divers, d’une partie des élites locales, que le peuple propose de substituer à l’autorité centrale incarnée par le souverain. Ce processus consacre l’autorité de notabilités provinciales comme alternative à celle de la monarchie. Elles sont soutenues par la population du royaume, et les sources les qualifient de « rois du bas peuple » (re del basso popolo). La Calabre en offre les exemples les plus nombreux, notamment au moment de la révolution de 1848. Ces transferts informels de souveraineté, qui s’inscrivent dans des configurations idéologiques souvent très vagues – une grande partie des acteurs y voient des « républiques » villageoises gouvernées par des rois locaux –, illustrent l’entrée contrastée et difficile de la société du royaume des Deux-Siciles dans la modernité politique.


  • Thu 30 Mar 17| Journée d'étude
    Le sociabilità massoniche e paramassoniche nel regno di Napoli (1770-1848) : funzione sociale e mobilitazione politica ,
    Maria Carolina regina di Napoli tra rivoluzione, restaurazione ed esilio, Andreas Gottesmann, Rome

    La relazione vuole evidenziare i diversi ruoli delle società segrete nel regno delle Due Sicilie, nel periodo della loro affermazione compreso tra la fine del « Settecento riformatore » e l’inizio dell’Ottocento. La loro presenza è stata al centro del dibattito storiografico che ne ha sottolineato la duplice funzione di integrazione delle élite e di mobilitazione politica al livello europeo, in particolare nell’epoca rivoluzionaria e imperiale. Il regno meridionale è parte di questa dinamica europa, in virtù della sua natura trasnazionale, sebbene esso sviluppi usi e forme specifiche. Se da una parte la massoneria conobbe un notevole incremento negli ultimi decenni del Settecento soprattutto negli ambienti intellettuali e riformatori dell’Illuminismo meridionale, d’altra parte nelle accademie provinciali e tra i cospiratori apparve dal 1810 una organizzazione nuova, la Carboneria, basata sullo stesso modello della Massoneria e ampiamente diffusa nelle provincie napoletane, in particolare quelle più periferiche. L’attenzione verrà dunque posta sulle continuità e sulle rotture tra questi due modelli di società segrete. Malgrado la relativa continuità dei protagonisti politici sia notevole e si appoggi sulla cultura del segreto e della cospirazione, particolarmente evidente peraltro nella società meridionale del tempo, la Carboneria diventò ben presto un’organizzazione destinata a inquadrare gli oppositori di Gioacchino Murat. Essa acquisì inoltre grande importanza durante la crisi di autorità del potere monarchico a partire dalla campagna militare di Russia del 1812. Nelle Calabrie, un ramo minore della Carboneria si schierò a favore del ritorno sul trono di Napoli della Corte borbonica, rifuggitasi in Sicilia nel 1806. Si analizzerà in ultimo istanza l’eredità di queste società segrete dopo la restaurazione borbonica del 1815. La Carboneria continuò infatti a federare l’opposizione politica ai Borboni, ampiamente appoggiata sugli oppositori al decennio francese, e facilitò l’integrazione di alcuni patrioti napoletani e siciliani nelle reti dell’internazionalismo liberale, che nacque in reazione alla Santa Alleanza.


  • Wed 04 May 16| Colloque
    Les députés au Parlement national du royaume des Deux-Siciles (1848), des acteurs politiques napolitains ou italiens ?,
    Les élites parlementaires méditerranéennes (XIXe-XXe siècles), Pierre Allorant, Jean Garrigues, Jean-Paul Pellegrinetti, Porticcio

    La communication cherche à mettre en évidence les profils contrastés des députés au Parlement national napolitain pendant la révolution de 1848, en se focalisant sur les élus de la partie continentale du royaume. En se fondant sur les sources législatives et sur la très importante production publiée qu’a suscité dans le royaume l’établissement d’une institution parlementaire, alors presque inédite – le seul exemple jusque-là correspond à la brève expérience de 1820-1821 –, on s’interroge sur les ancrages territoriaux multiples de ces députés, entre leur patrie locale, la nation napolitaine et la nation italienne alors en formation. Alors que l’historiographie a souligné le tournant décisif de la révolution de 1848 dans l’intégration du royaume aux dynamiques du Risorgimento italien, les parcours des parlementaires permettent de s’interroger sur l’entrée de la société méridionale dans la modernité politique.


  • Thu 14 Apr 16| Colloque
    I viaggiatori britannici e le reti locali del liberalismo (Napoli, 1847-1849),
    Viaggi e soggiorni nel primo Ottocento. Oltre Napoli, verso Amalfi e Sorrento, Annunziata Berrino, Fabio D'Angelo, Amalfi

    Il contributo mira a studiare le interferenze tra la comunità dei viaggiatori britannici a Napoli e i liberali del Regno delle Due Sicile nel lungo Quarantotto. Destinazione tradizionale del Grand Tour, la capitale meridionale fu allora lo scopo di viaggi d’esperti, come quello dell’economista britannico Richard Cobden nel 1847, o di soggiorni più puntuali di aristocratici britannici, maggiormente liberali, che frequentano i circoli mondani napoletani, particolarmente nei quartieri di Chiaia e di Santa Lucia. Attentamente seguiti dalla polizia borbonica che li considera come agenti potenziali di Mazzini, essi contribuiscono al finanziamento della spedizione di pluri battaglioni di volontari a Venezia e nella Lombardia nel 1848-1849. I legami personali o epistolari con gli attori più relevanti del movimento moderato meridionale (Antonio Scialoja, Pasquale Stanislao Mancini, Mariano D’Ayala, Costantino Baer, Carlo Poerio) appariscono permanenti e contribuiscono a formulare, anche prima delle celebri lettere di Gladstone intorno alla carceria napoletana, la «questione napoletana» che agiterà l’opinione pubblica britannica all’inizio degli anni 1850. Ampiamente commentata nella stampa liberale meridionale, la presenza dei Britannici ha contribuito a orientare il dibattito napoletano sulle «cognizioni utili» verso il liberoscambismo, considerando tra altri le forme di una possibile cooperazione economica della peninsola italiana, quando la costruzione politica della nazione era ancora incerta.


  • Thu 25 Feb 16| Colloque
    Un espace alternatif de la révolte. Iconoclasme populaire et reconfigurations de la royauté dans les Calabres en révolution (autour de 1848),
    La modernisation à l’épreuve des pratiques. Les espaces alternatifs du politique XVIIIe-XIXe siècles, Alexandre Dupont, Rachel Renault, Madrid

    La communication se propose d’analyser un aspect de la politisation populaire dans les trois provinces calabraises du royaume des Deux-Siciles au moment de la révolution de 1848, bien documenté dans les archives policières et judiciaires centrales et locales. Dans des provinces périphériques essentiellement rurales, où l’opposition politique à la monarchie bourbonienne s’est moins construite autour d’un projet politique modernisateur qu’autour du refus du centralisme institué par Murat (1806-1815) et maintenu par les Bourbons après 1815, les pratiques locales de la dissidence ont notamment pris la forme de phénomènes d’iconoclasme régicide, faiblement mis en valeur par l’historiographie en grande partie parce qu’ils n’ont pas été envisagés par les contemporains comme des actes politiques. Ils prennent la forme de destructions de statues ou d’emblèmes royaux dans le cadre de rituels protestataires collectifs, dont l’importance et la fonction dans les révolutions du XIXe siècle sont en cours de réévaluation . Supportés par un discours de désacralisation qui vise à produire un tyrannicide symbolique, ils constituent surtout des réactions spontanées à de fausses rumeurs de destitution du roi ou de débarquement étranger dans le royaume, et voient leur importance numérique s’accroître après les massacres perpétrés par l’armée et la police bourboniennes le 15 mai 1848. S’ils ne s’accompagnent pas toujours d’un projet politique cohérent, ils témoignent des revendications populaires locales à l’égard d’un gouvernement national centralisé jugé lointain et inadapté. Ils rejoignent de ce point de vue les objectifs des révoltes rurales (rivindiche) autour du contrôle local des terres et du gouvernement municipal. L’iconoclasme calabrais se caractérise surtout par la substitution symbolique d’images alternatives de la royauté à celle de Ferdinand II de Bourbon, qu’il s’agisse de Charles-Albert de Piémont-Sardaigne ou de héros locaux de la révolution institués en rois du peuple (rei del basso popolo). Le transfert de souveraineté procède davantage de réactions spontanées que d’un véritable projet politique et envisage de construire des « républiques » systématiquement pensées à l’échelle locale ou micro-locale, mais dont la signification politique demeure très largement incertaine. À travers la coexistence de réflexes pré-politiques comme le parjure ou le tyrannicide et d’ambitions empruntées à la culture politique révolutionnaire, ces pratiques qui se retrouveraient dans d’autres provinces périphériques du royaume témoignent de l’entrée contrastée de la société du royaume des Deux-Siciles dans la modernité politique.


  • Wed 27 Jan 16| Conférence
    Un patriotisme périphérique : la nation napolitaine et le Risorgimento italien (1815-1870),
    Conférence à destination des étudiants de classes préparatoire, Prytanée National Militaire, Nicolas Cadet, La Flèche

  • Wed 02 Dec 15| Colloque
    ‘‘La scula custetuzionale’’: Using Dialects to Educate Southern Italian Folks (1799-1848),
    ASMI Conference 2015. Educating Italy 1796-2015, Claudia Baldoli, Marcella Suttcliffe, Maria Patricia Williams, Londres

    The paper aims to study the uses of local dialects in the educative strategies of the Neapolitan and Calabrese patriots during the revolutions of the early 19th century. Inheriting the first experiences of the revolution of 1799 and the seminal reflections of Vincenzo Cuoco on « passive revolution » (Saggio storico sulla rivoluzione di Napoli, 1800), Southern Italian liberals used dialects as a means towards political education through widespread writings (fogli volanti, political catechisms, periodical press) and rituals (public shows, preachings), widely mentioned in local sources. During the revolution of 1820-21, they invented a specific genre, the chiacchierata (written dialogue), destined to spread among the mainly dialect-speaking people the principles of the Spanish Constitution that the revolutionaries had imposed on the kingdom, through references to popular religion and domestic economy. At the end of the 1840s, the propaganda in favour of Italian independency and unity used the Neapolitan, and to a wider extent Calabrese, dialects to make people familiar with the language and cultural references of the Italian peninsula. The local, including moderate, press of Cosenza and Reggio Calabria, and revolutionary tracts resorted to that strategy as well. At the same time, some Albanese-Calabrese, close to radical patriotism, who had gathered in Naples around the poet Girolamo De Rada (1814-1903), experimented the writing of the arbëresh dialect which had been passed orally since the Middle Ages. The apparition of a bilingual literature and press contributed to the politicization of the Albanese community of Calabria by taking into account its cultural specificities. These three case studies will allow us to question the politicizing role of Southern Italian dialects which widely contributed to develop local patriotisms, which in turn proved to be both a tool for the spreading of the Italian Risorgimento and an obstacle to its realization.


  • Thu 05 Nov 15| Séminaire
    Le royaume des Deux-Siciles et la modernité politique, des révolutions à l’Unité italienne,
    Séminaire d'études italiennes, Romain Descendre, Pierre Girard, Lyon

    À partir d'un bilan historiographique, l'intervention illustrera le rapport paradoxal du royaume de Naples, souvent érigé en symbole du mauvais gouvernement par les observateurs étrangers, à la modernité politique qu'entendent construire des acteurs spécifiques, qualifiés d'abord de "patriotti" puis de "liberali". L'attention sera portée aux acteurs et aux stratégies de la politisation libérale, aux révoltes et révolutions politiques, réalité mobile à la chronologie complexe (1820-21 et 1848-49 essentiellement, outre des insurrections plus ponctuelles dans les provinces périphériques du royaume).

    Lien vers la conférence filmée : http://cle.ens-lyon.fr/seminaire-d-etudes-italiennes/le-royaume-de-naples-et-la-modernite-politique-des-revolutions-a-l-unite-italienne-285531.kjsp?RH=CDL_ITA0100200


  • Fri 16 Oct 15| Colloque
    Les Napolitains et le souvenir de Murat : reconstructions mémorielles et mobilisations politiques (1815-1860),
    Le royaume de Naples à l'heure française (1806-1815). Revisiter l'histoire du decennio francese, Rosanna Cioffi, Renata De Lorenzo, Pierre-Marie Delpu, Igor Moullier, Anna Maria Rao, Mélanie Traversier, Lille

    La contribution veut éclairer la mémoire et la postérité du règne de Murat dans la société du royaume des Deux-Siciles de la restauration des Bourbons en 1815 à la veille de l’Unité italienne. Il est immédiatement érigé en objet de mémoire dans une très large production écrite à prétention historique, en grande partie inédite, attachée à décrire le traumatisme de la campagne manquée d’Italie de 1814-15. Ces discours négatifs interrogent sa légitimité à gouverner le royaume de Naples et dénoncent le retard avec lequel il a accordé une constitution à ses sujets. L’opposition politique aux Bourbons se construit néanmoins à partir des cadres laissés par dix ans d’occupation française (milieux militaires et administratifs ; sociétés secrètes). La figure de Murat n’est réhabilitée que plus tard et de manière échelonnée, du fait de ses victoires militaires qui auraient servi la nazione napoletana. Cette inclusion paradoxale au « système patriotique » (R. De Lorenzo) napolitain contribue à expliquer l’absence d’une réelle mobilisation dans le royaume autour des projets politiques du fils de Joachim, Lucien Murat, prétendant à la couronne de Naples dans le contexte de la « question italienne » des années 1850, seulement soutenu par une fraction très réduite des libéraux méridionaux en exil à Turin.


  • Tue 15 Sep 15| Séminaire
    Remarques sur l'historiographie italienne des empires au XIXe siècle,
    Séminaire de l'axe "Logiques d'empire", Guillaume Gaudin, Alexandre Massé, Toulouse

    à propos de Marco Bellabarba, Brigitte Mazohl, Reinhard Stauber (dirs), "Gli imperi dopo l'Impero nell'Europa del XIX secolo. Atti della XLVIII settimana di studio del CSIG, Trento, 12-16 settembre 2005", Bologne, il Mulino, 2009.


  • Fri 03 Jul 15| Colloque
    Patriots, Democrats and Liberals in Southern Italy, 1810s-1840s,
    Repenser la démocratie en Méditerranée. Révolte, régénération et construction nationale (1750-1860), Joanna Innes, Maurizio Isabella, Mark Philp, Eduardo Posada Carbo, Madrid

    La communication analyse l’émergence d’une convention politique libérale dans le royaume des Deux-Siciles de la chute de Murat à la révolution de 1848 en s’intéressant à la fois au lexique politique et aux stratégies de politisation. Le terme liberale s’y développe comme catégorie du discours politique autour de 1820, constituant à la fois un outil d’identification des opposants par les contre-révolutionnaires et une catégorie identitaire, systématisée lors de la révolution de 1820-21 sur le modèle espagnol, mais d’un emploi imprécis. A minima, les libéraux se définissent comme une famille politique complexe et hétérogène réclamant une constitution politique et attachée à la modernisation politique, économique et sociale du royaume, qu’elle propose de construire selon des modèles internationaux. Alors que l’historiographie italienne en a traditionnellement fait une catégorie d’analyse propre, définie par des valeurs communes (vertu, sagesse et modération) et opposée aux democratici républicains, on montrera, en se fondant sur quelques réseaux formés par des patriotes (Carlo Poerio, Biagio Miraglia) l’existence d’un champ politique commun de l’opposition aux Bourbons. Celui-ci se structure autour de deux polarités idéologiques, l’une radicale, l’autre modérée, partageant une culture politique commune et revendiquant une identité politique napolitaine avant d’être italienne. La tension est permanente entre l’insertion transnationale de ce courant, effectuée à la faveur d’importantes circulations d’hommes et d’idées, et l’attachement maintenu à la modernisation de la patrie locale napolitaine. Ce n’est qu’au début des années 1850 que se manifeste un premier effort d’auto-définition théorique par la réaffirmation systématique d’une communauté culturelle notamment fondée sur l’héritage intellectuel du philosophe Vico, sur l’intérêt porté à l’histoire locale du royaume et sur la culture du martyre politique. L’opposition entre scuola liberale et scuola democratica, formulée dès les années 1850 par le critique littéraire Francesco De Sanctis (1817-1883), en exil à Turin, est le principal exemple de ces tentatives théoriques.


  • Tue 27 Jan 15| Séminaire
    Violenza politica e mobilitazione liberale : il culto dei martiri rivoluzionari nel Regno delle Due Sicilie (1821-1849),
    Guerra, violenza e mobilitazione politica nel Mezzogiorno risorgimentale, Carmine Pinto, Salerne

    Il contributo mira a mostrare la diversità degli usi della violenza politica e la loro recezione nel mondo liberale meridionale tra le due rivoluzioni del 1820-21 e del 1848-49. In seguito a lavori recenti, principalmente francesi o anglosassoni, che hanno descritto i regimi di conflittualità della vita politica dell’Ottocento e le pratiche di violenza proprie al Mezzogiorno italiano , si studia il ruolo della violenza come risorsa del repertorio d’azione patriottico e liberale (iconoclastia politica, guerra per bande, moti) e come strumento di ripressione mobilitato dal potere borbonico. L’uso della violenza di massa dalla polizia e dall’esercito borbonico (incendio di Bosco nel 1828, ripressione dei moti cosentini del 1844-45, martirio collettivo dei patriotti reggini nel settembre 1847, ripressione del 15 maggio 1848) spinge i liberali a riflettere sul ruolo politico della violenza in libri e articoli pubblicati o tradotti all’estero che contribuiscono a sensibilizzare l’opinione liberale internazionale alla situazione del Meridione. La pubblicazione in francese delle Memorie del capitano A. Gallotti a Parigi (1831) partecipa a diffondere l’immagine negativa della monarchia borbonica che ha violentemente ripresso il moto cilentano del 1828 e incendiato il paese di Bosco, soppresso del paesaggio amministrativo del regno con decreto reale. Dopo il 1848, autori come Guglielmo Pepe o Giuseppe Massari, fortemente coinvolti nelle reti del liberalismo trasnazionale, sviluppano un giudizio severe sull’azione ripressiva del governo meridionale. Tutti questi eventi contribuiscono a formare un martirologio liberale meridionale che aiuta ampiamente la mobilitazione antiborbonica.


  • Fri 16 Jan 15| Séminaire
    Le personnel politique libéral du royaume des Deux-Siciles (1815-1856),
    La prosopographie : objets et méthodes, Emmanuelle Giry, Solène Huitric, Thierry Kouamé, Catherine Mérot, Emmanuelle Picard, Edith Pirio, Lyon

  • Sat 28 Jun 14| Colloque
    Gli esuli napoletani dopo la ripressione del "trienio liberal" (1823): percorsi trasnazionali e progetti politici,
    Congrès de l'ASHPS, Vittorio Scotti Douglas, Modène

    L’esilio dei liberali napoletani nella Spagna del trienio liberal dopo la ripressione della rivoluzione del 1820-1821 ha costituito un momento essenziale della storia del Risorgimento e dell’internazionale liberale ed è stata ampiamente commentata dai storici. Molto meno conosciuto è il schiarimento di questi esuli dopo il fallimento dell’esperienza rivoluzionaria spagnola e il stabilimento della década ominosa. Appoggiandosi sulla documentazione amministrativa e poliziesca e sugli scritti personali di questi uomini, si studieranno i percorsi spaziali e politici degli esuli, e le costruzioni memorialistiche a cui l’esperienza spagnola ha dato luogo. Si mostrerà, considerando particolarmente i percorsi emblematici di Guglielmo Pepe, Pietro De Angelis e Orazio De Attellis, la dispersione geografica di questi uomini, il loro inegale inserimento nelle reti del liberalismo internazionale che conferma il distacco tra moderati e repubblicani. Uno sguardo particolare verrà dato ai percorsi transatlantici di esuli recati negli Stati uniti o nelle nuove repubbliche sudamericane dove si formano progetti patriottichi ed educativi specifici.


  • Mon 05 May 14| Journée d'étude
    Les libéraux napolitains dans les révolutions occidentales et méditerranéennes (1821-1848),
    France-Etats-Unis-Méditerranée. Approches croisées XVIIIe-XXe siècles, Katherine E. Fleming, Gilles Pécout, Paris

    La communication étudie l'insertion transnationale des libéraux napolitains dans un espace informel de la politisation révolutionnaire qu'une partie de l'historiographie a qualifié d' "internationale libérale". Le terme libéral émerge à Naples d'une révolution transnationale, celle de 1820-21, qui récupère une partie du lexique et du répertoire d'actions de la révolution espagnole qui lui est strictement contemporaine. Après l'échec de la révolution de 1821 et jusqu'au "moment 1848", les libéraux napolitains s'insèrent dans des circulations transnationales complexes selon trois modalités principales, l'exil, le mercenariat et le volontariat armé. Certains d'entre eux participent ainsi aux révolutions étrangères contemporaines et en produisent des témoignages écrits, dans la perspective de construire une voie proprement napolitaine de la révolution. Leur participation très inégale aux révolutions italiennes à partir des années 1830 montre un recentrage partiel sur les Etats de la péninsule italienne, qui ne doit pas pour autant faire conclure à l'italianisation de leurs parcours politiques, très largement marqués par l'appartenance à la "nazione napoletana". Appuyée sur les correspondances, les mémoires et les écrits politiques produits par les libéraux napolitains, la communication montrera la tension entre insertion transnationale et modernisation locale et le poids permanent d'un localisme largement hérité des réformateurs napolitains du XVIIIe siècle.


  • Sat 29 Mar 14| Journée d'étude
    Introduction : la prosopographie, outil et méthode de l’histoire sociale,
    La proposographie, une ressource pour l'histoire sociale, Pierre-Marie Delpu, Guillaume Roubaud-Quashie, Paris

  • Mon 07 Oct 13| Colloque
    De l’État muratien à l’État bourbon : la transition de l’appareil d’État napolitain sous la Restauration,
    Rien appris, rien oublié? Les Restaurations dans l'Europe post-napoléonienne 1814-1830, Jean-Claude Caron, Jean-Philippe Luis, Clermont-Ferrand

    Dans l’esprit d’une histoire renouvelée du politique attentive aux processus de construction des États et accordant une large place aux transitions politiques, la communication veut mettre en lumière les dynamiques contradictoires auxquelles l’appareil d’État napolitain a été soumis après la chute du roi Joachim Murat et le retour au trône du roi bourbon Ferdinand IV. Sous l’occupation française, le royaume a en effet connu un ample effort de modernisation administrative et bureaucratique dont l’une des priorités a été de lutter contre la féodalité et de limiter le poids local des aristocrates. Les sources administratives napolitaines illustrent le refus de l’héritage muratien par la monarchie bourbonienne (plusieurs campagnes d’épuration ont lieu, surtout après la révolution de 1820), mais aussi la nécessité pour cette dernière de s’adapter à des mutations décisives.


  • Sat 28 Sep 13| Journée d'étude
    Les réseaux libéraux napolitains (premier XIXe siècle) : insertion transnationale et modernisation locale ,
    Réseaux et histoire. Premières rencontres du groupe RES-HIST, Pierre-Yves Beaurepaire, Silvia Marzagalli, Nice

    Principale force d’opposition au pouvoir bourbonien et de modernisation économique, sociale et politique du royaume, inspirés par les modèles étrangers – contemporains ou non – avec lesquels ils sont en contact, les libéraux napolitains constituent des acteurs du processus de construction nationale italienne et, plus largement, de la politisation à gauche dans l’Europe du premier XIXe siècle. À un moment où s’élabore un « espace de communication » transnational à l’échelle européenne, les libéraux napolitains s’insèrent dans des réseaux transnationaux complexes, notamment à la faveur de l’exil qu’une grande majorité d’entre eux connaît dans les années 1820-30. À partir de leurs correspondances, des textes de mémoire qu’ils ont produit mais aussi de sources policières ou judiciaires à valeur d’identification, il est possible de reconstituer, grâce à la base de données Fichoz (FileMaker) et à des logiciels spécifiques (Pajek) des phénomènes de circulation et d’échanges qui ont contribué de manière déterminante à la construction d’une voie napolitaine du libéralisme.


  • Fri 21 Jun 13| Colloque
    De la petite patrie aux projets pour Naples : le rôle politique du souvenir de Murat dans le Lot sous le Second Empire,
    Les passeurs d'idées politiques nouvelles "au village", de la Révolution aux années 1930, Julien Bouchet, Côme Simien, Clermont-Ferrand

    La communication veut mettre en lumière les processus de politisation bonapartiste à l’œuvre dans le département du Lot, patrie de l’ancien roi de Naples Joachim Murat, dans la première décennie du Second Empire. Dès les lendemains de la révolution de 1848, on y voit émerger la figure de Lucien Murat, héritier de la famille Murat au trône de Naples et député bonapartiste, dont la légitimité, à la fois notabiliaire, dynastique et clientélaire, lui permet de s’imposer comme l’une des principales figures du nouveau régime. Il faut y voir le rôle déterminant d’Agar de Mosbourg, ancien ministre des Finances du royaume de Naples, élu député de la circonscription de Figeac depuis 1830, et l’implication de vétérans ou de fils de vétérans de la Grande Armée. En s’appuyant principalement sur les correspondances conservées dans les fonds Murat des Archives Nationales de Paris, il s’agira d’étudier le poids et les stratégies de ces acteurs à l’échelle locale. Si les écrits qu’ils produisent contribuent largement au développement du légendaire muratien, considéré comme un élément capital des fiertés historiques locales, ils s’insèrent en même temps dans des projets transnationaux en soutenant la candidature de Lucien Murat au trône de Naples, à une époque où le problème de l’unité italienne fait débat, dans la péninsule comme à l’étranger, et où la solution muratienne représente une alternative à la construction de l’Italie par le Piémont.


  • Fri 14 Jun 13| Colloque
    "La constitution des Cortes de Cadix a été imposée à Naples" : les révolutions d’Espagne et de Naples, transfert aller-retour (1812-1823),
    D'une révolution à l'autre. Histoire des circulations révolutionnaires XVIIIe-XXIe siècles, Maud Chirio, Mathilde Larrère, Eugénia Palieraki, Paris

    En prenant essentiellement appui sur les écrits politiques produits par les libéraux napolitains, la communication veut éclairer un domaine jusqu’alors peu étudié par l’historiographie, celui des circulations d’hommes, d’écrits et d’idées entre les révolutions libérales d’Espagne (1820-1823) et de Naples (1820-1821). La communication politique libérale napolitaine est alors largement investie par le modèle espagnol, dont la presse traduit et retranscrit les textes législatifs. La constitution de Cadix est publiée en feuilleton dans plusieurs journaux napolitains. À partir de là, on s’interrogera sur les mécanismes d’interprétation et d’appropriation du modèle espagnol mis en œuvre par les libéraux napolitains pour mettre à jour les débats qu’il a suscités, certains remettant en cause la pertinence d’une révolution imitée, trop peu adaptée selon eux au cas napolitain. Après la répression du mouvement en 1821, enfin, on voit des libéraux napolitains se rendre en Espagne pour contribuer à la révolution libérale et s’insérer dans des réseaux transnationaux complexes. Il s’agit pour eux de profiter des expériences libérales étrangères pour construire un scénario révolutionnaire proprement napolitain.


  • Thu 09 May 13| Journée d'étude
    Neapolitan Liberal Memorialists of the French Decennio Wars (1815-1848),
    Wars and Memories of War in French and Italian Modern History, Katherine E. Fleming, Gilles Pécout, New York

  • Thu 11 Apr 13| Journée d'étude
    Les correspondances, un outil pour reconstituer les réseaux libéraux napolitains dans le premier XIXe siècle,
    Doctoriales 2013 du Centre d'histoire du XIXe siècle. Les correspondances, Marine Beccarelli, Marianne Cariou, Valentin Chémery, Sarah Huguet, Paris

  • Mon 21 Jan 13| Séminaire
    Quelques réflexions sur l’usage des bases de données en histoire politique contemporaine,
    "Digital History", Elisa Grandi, Paris

  • Thu 22 Nov 12| Journée d'étude
    Les répercussions européennes de la campagne de Russie : le cas du royaume de Naples (1812-1815),
    1812. Visions russes, histoire européenne, Anne Maitre, Igor Moullier, Lyon

    Le royaume de Naples est doublement impliqué dans les événements de Russie de 1812. D’une part son roi, Joachim Murat, est l’un des principaux protagonistes de la campagne en tant que maréchal d’Empire. D’autre part, son armée, alors profondément modernisée, est intégrée à la Grande Armée sous la forme d’un bataillon spécifique. À l’appui de la littérature mémorielle produite par les combattants, de documents diplomatiques et de la presse napolitaine, on cherchera à mettre en lumière les modalités de la participation napolitaine à la campagne de Russie et ses effets sur le royaume. Si elle déstabilise durablement le pouvoir muratien, elle n’en est pas moins rapidement intégrée au légendaire patriotique italien. Dans l’esprit des renouvellements historiographiques à l’œuvre, on montrera que le cas napolitain est révélateur de circulations et de connexions complexes dans l’espace européen qu’a constitué l’Empire.


  • Fri 16 Nov 12| Colloque
    Naples dans l’internationale libérale (premier XIXe siècle) : une capitale culturelle ?,
    Les capitales méditerranéennes de la culture : Naples capitale des Arts , Camillo Faverzani, Paris

    La communication cherche à mettre en lumière les dynamiques intellectuelles et philosophiques propres au libéralisme napolitain du début du XIXe siècle à la veille de l’Unité italienne. À l’appui des sources produites par les libéraux (correspondances, egodocuments, mais aussi écrits politiques), il s’agit de montrer la très forte insertion internationale de la pensée et de l’action politique des libéraux, qui procèdent de circulations d’objets (lecture et parfois traduction et republication de textes politiques étrangers) et d’hommes (politisation du voyage ; exil). À partir de là, on aperçoit les contours de l’espace public libéral napolitain, et sa situation dans l’espace public européen du libéralisme. Il permet de penser la spécificité du royaume de Naples, de construire un modèle de révolution proprement napolitain. L’exil politique y contribue de façon déterminante, par les liens qu’il établit avec d’autres libéraux et d’autres situations politiques.

Derniers ouvrages

 
Contactez-nous | La lettre de TELEMME : TelemmeInfos
© 2018 CNRS - UMR TELEMME. Tous droits réservés. Conditions d'utilisation  |  Crédits
Logiciel Organique de Laboratoire
 
Pour vous connecter, merci de vous identifier ci-dessous.
 
Nom de compte :
Mot de passe :